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NOUVEAU SOUFFLE BREBIERES-Site d'informations, de communication des conseillers municipaux d'opposition de Brebières.
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7 février 2011

INFO STORA "LA VOIX DU NORD" 06/02/2011

De la rentabilité de la machine 5 dépendra l'avenir de l'usine Stora Enso

dimanche 06.02.2011, 05:09 - La Voix du Nord

De gauche à droite: MM. Bocquillon, Fackeure et Dormieu. PHOTOS «LA VOIX» ET ARCHIVES SAMI BELLOUMI
| UN PETIT TOUR... |

Une cheminée qui s'abat, et c'est un symbole du passé qui s'en va. Sans émotion particulière pour les dirigeants de la papeterie Stora Enso, tournés vers l'avenir. Après une années 2009 difficile, et une 2010 encore plus compliquée, l'horizon s'éclaircit un peu pour 2011. Mais de la rentabilité de la machine 5 dépendront les résultats et l'avenir à long terme de l'usine de Corbehem.

PAR EMMANUEL CRÉPELLE

Crise oblige, l'année 2009 a été difficile sur un plan commercial pour Stora Enso avec une baisse drastique du niveau d'activité. Le directeur administratif et financier, Bruno Bocquillon, avance le chiffre de - 25 % sur le premier semestre. L'année s'est terminée sur un recul global de 15 %. « On s'en était finalement pas mal sorti. Notre usine était plus attractive que d'autres usines du groupe grâce à sa structure de coûts.

» La production avait pu être reportée en période estivale, là où le poste énergétique pèse le moins lourd.

Mais après 2009 est venu 2010. Une année extrêmement difficile, non pas sur le plan de l'activité, mais sur le volume produit. L'usine de Corbehem a ainsi terminé l'exercice avec une sous-activité de l'ordre de 9 à 10 %. La production est montée à 270 000 T en 2010 contre 255 000 T en 2009. Mais la marche normale, c'est de l'ordre de 300 000 T. Un volume produit en 2008. « On a subi la crise avec un peu de retard », analyse le directeur financier, qui annonce, pour 2010, un bilan d'activité en négatif, sans avancer de chiffres puisqu'ils ne seront publiés que le 30 juin. « Sur le premier semestre 2010, nous avons connu une baisse de 16 à 17 % du prix de vente alors que celui des matières premières augmentait, dont la pâte chimique, qui a atteint 1 000 $ la tonne. » La faute à une consommation chinoise importante et à un tremblement de terre au Chili, qui représente 8 % de la capacité mondiale de production de pâte chimique.

« Pour 2011, les perspectives sont meilleures en terme de volume. Tous les papetiers souffrent mais dans les premières négociations commerciales, les hausses de prix ont été acceptées par le marché. Le dollar est plus favorable, le prix de la pâte chimique se calme. La faiblesse du dollar à la vente est peu importante pour nous, puisque nous vendons principalement en euros. » Le chiffre d'affaires de l'usine était tombé sur les exercices précédents à 180 M E.

Pour améliorer ses résultats, la direction de Stora Enso Corbehem n'a pas trente-six solutions. « Il faut augmenter la capacité de la machine 5. Elle tourne aujourd'hui à 1 500 mètres à la minute. Lors de deux phases de production, nous avons atteint les 1 550 mètres à la minute », se félicite le directeur, Jacques Fackeure.

Cela ne paraît pas grand chose mais à production égale, les coûts sont directement impactés. Car dans l'usine, le poste numéro un, bien avant celui du personnel, c'est la consommation électrique. « Nous avons une facture énergétique très, très élevée. Elle représente, tenez-vous bien, 0,15 % de la consommation d'électricité de toute la France ! Les dépenses représentent entre 1,5 et deux fois plus que le poste personnel. » Du coup, le mot d'ordre, c'est évidemment la chasse au gaspi. Le personnel est sommé de fermer les portes de l'usine pour éviter les déperditions de chaleur, et un référent énergie a été nommé. Il passe son temps à surveiller la consommation et à explorer toutes les possibilités d'économies, comme le décalage de la production en heures creuses : l'été plutôt que l'hiver, la semaine plutôt que le week-end.

Évidemment, la renégociation des contrats avec les fournisseurs d'électricité sera serrée pour dégager de la rentabilité. « Nous voulons amener notre machine dans le top 5 européen et donc mondial. Nous sommes aujourd'hui autour de la dixième place. Nous devons donc atteindre une vitesse qui permet à la machine d'être très performante. Chaque année nous produisons en longueur l'équivalent de deux allers-retours de la Terre à la Lune, et chaque jour un Dunkerque-Paris. À côté, notre priorité principale est la sécurité. Nous avons mené beaucoup d'actions en ce sens, mais qui n'apportent pas encore les résultats souhaités. Nous cherchons aussi à faire des économies en réduisant les stocks de papier au plus bas, en réduisant nos coûts immobiliers », insiste Jacques Fackeure. Parce que toute l'équipe de direction sait bien que de la rentabilité de la machine 5 et donc de l'usine dépendra l'avenir de l'implantation de Corbehem. À ce sujet, ils sont pour l'heure sereins. « La machine 5 a été en 1990 un très gros investissement. Elle avait coûté 2,5 milliards de francs de l'époque. Quand l'usine a été reconstruite en 2005, le groupe a investi 80 M E. Ce que nous voulons, c'est avoir une machine ultra-compétitive mais low-cost. Ce qui est le plus importante dans une usine, c'est l'âge technique de la machine et ses perspectives. La machine 3, fermée en 2006, datait de 1932 la 4 était de 1958 », conclut Bruno Bocquillon. Le personnel est passé de 780 à 350 personnes sur plusieurs années. Mais, dixit le DRH, Michel Dormieu, « les relations sont bien meilleures ». • 

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