pourquoi Rachid Boudchar est un combattant redouté sur un ring. Depuis quinze jours, il est aussi champion de France semi-professionnel, un titre acquis à Bordeaux.

Le full contact, ça ne parle pas forcément à grand monde, sauf peut-être ici, à Brebières. En ce mercredi d'entraînement, le petit gymnase communal affiche presque complet, malgré quelques défections dues aux vacances. Une quinzaine d'enfants s'échauffe tranquillement, dans les rires, en travaillant la souplesse. C'est ludique, en musique, bien loin de la violence supposée. Les coups ne sont autorisés à être appuyés qu'à partir de la catégorie seniors et toute frappe sous la ceinture est absolument proscrite par les règlements.

Un peu à l'écart, Rachid Boudchar observe, tranquillement. Le combat, c'est son truc et petit à petit, ça envahit sa vie. L'entraînement, c'est tous les soirs mais, pour varier les plaisirs, un jour, c'est full contact, le lendemain boxe anglaise et le suivant, boxe thaï, la plus violente des trois. Fier d'être champion de France ? Assurément. Pas trop étonné non plus. « J'ai gagné en juniors du premier coup, puis en amateurs, pareil.

 » Cette fois encore, chez les semi-pros, c'est un baptême du feu gagnant.

Le niveau s'est pourtant élevé. le casque est banni et les coups font plus mal. « C'est plus technique, ça demande plus de précision.

 » L'idéal pour ce combattant fin et rapide qui a une arme secrète : l'attaque avec sa jambe avant. « Les autres se servent surtout de l'arrière. Moi, je surprends mes adversaires avec l'avant. » Rachid est invaincu depuis le début de sa carrière, quelle que soit la boxe pratiquée. De quoi attirer les regards des professionnels. « J'ai demandé à mon entourage, il m'a déconseillé de passer déjà pro. L'année prochaine, peut-être. » Quand il raconte sa finale victorieuse des championnats de France, un sourire carnassier éclaire son visage. « J'affrontais un Parisien. J'ai réussi à le toucher à l'arcade. Elle a explosé direct. Le médecin l'a soigné mais j'ai insisté dessus et ça a saigné de nouveau. Au dernier round, je l'ai fini en l'acculant contre les cordes. » Le coup de pied victorieux a un nom qui sonne bien : le coup du marteau. La jambe monte très haut et retombe fort pour percuter l'adversaire. Fatal. Un combat, c'est dix minutes « où je n'ai jamais peur » et environ 150 coups. Intense.

À Brebières, la relève est déjà là. Le jeune Corentin Dupont a été sacré lui aussi, en cadets. Âgé de dix-sept ans et originaire comme Rachid, de Sin-le-Noble, il est venu au combat pour imiter son petit frère. Avant, c'était du foot, lâche-t-il, désabusé. Il n'a pas regretté son choix. Aux France, il a eu chaud. L'arbitre s'est trompé et a désigné son adversaire comme vainqueur en lui levant le bras avant de se raviser et de sacrer Corentin. Que d'émotions ! •

SYLVAIN LIRON

Démission acceptée par le premier magistrat dans sa réponse postée deux jours plus tard.

L'idée lui trottait dans la tête depuis un an et il s'était donné jusqu'à la fin de l'année 2011 pour se décider. Mais Jean-François Karp, a accéléré les choses après s'être accroché verbalement avec le maire en marge des cérémonies du 8 Mai. « J'étais à la table des élus. Le maire a proposé que l'on se cotise tous pour payer une bouteille. J'ai refusé parce que je ne bois pas et que je ne voulais pas m'attarder au banquet. Il l'a mal pris et m'a dit des choses que je n'accepte pas. » Le conseiller municipal rédige donc son courrier qu'il transmet à ses collègues de la majorité comme de l'opposition ainsi qu'au préfet. Dans lequel il dénonce « le manque de communication au sein du conseil municipal » et s'adressant au maire « le déclin inéluctable de votre confiance à mon égard (...). Mais je ne vous cacherais pas que mon plus grand regret a été, et vous l'avez encore prouvé récemment, votre manque de tolérance et votre irrespect ». Jean-François Karp regrette, nous a-t-il confié, de n'avoir pu faire bénéficier la commune de son expérience acquise à la mairie de Leforest en matière de comptabilité publique ou d'action sociale (il y est directeur du CCAS). Avec une solide carrière militaire derrière lui, il avait reçu la délégation des affaires patriotiques alors qu'il se serait plus senti à sa place avec des missions en rapport avec le budget et les finances. « M. Hecquet est en poste depuis 1983, peut-être n'appréciait-il pas les nouvelles idées que je pouvais apporter. J'avais des projets à mettre en place notamment en matière de communication, j'avais proposé qu'on fasse une présentation différente du budget municipal. Le maire n'a jamais été d'accord avec moi. La politique municipale n'avait pas besoin d'autre chose. »Jean-Pierre Hecquet, qui a accepté la démission de son conseiller, lui reproche en retour son « manque de punch » et son peu d'investissement. « C'est le seul conseiller à siéger au bureau municipal. Il était tout le temps présent, mais il ne participait pas, il ne prenait pas la parole alors que je ne l'ai jamais empêché de parler. Je pense qu'il attendait autre chose que le poste de conseiller, mais je ne pouvais pas le mettre tout de suite adjoint. Il voulait adapter des manières de grande ville à Brebières alors que nous n'en avons pas les moyens. » Le maire nous a dit regretter aussi qu'il n'ait pas mis plus d'entrain à participer aux banquets des anciens combattants en rappelant l'épisode du 8 Mai et en regrettant que son ancien conseiller assure le strict minimum. « Finalement, je ne comprends pas. Il était très assidu au conseil municipal comme spectateur avant les élections. Il a un beau passé administratif et militaire. Il est même devenu président de la section PS de Brebières. Mais avec le temps, je lui ai dit, il manquait de punch dans ce qu'il faisait. » En trois ans, avec Bruno Carlier et Pascale Lenglet, Jean-François Karp est le troisième conseiller municipal de la majorité à démissionner de son poste à Brebières. •

EMMANUEL CRÉPELLE

Elle s'adresse aux demoiselles et jeune hommes, âgés de 4 ans à 24 ans, domicilés dans la région.

Les inscriptions sont ouvertes depuis quelques jours pour le casting. Elles se dérouleront jusqu'au vendredi 8 avril, pour les 17-24 ans, et jusqu'au jeudi 14 avril pour les autres catégories.

Les 17-24 ans concourant pour les titres de miss Val de Scarpe et super-boy, sont sélectionnés selon leur présentation, leur élocution, etc.

D'autres catégories d'élections seront organisées ce soir-là : - Baby miss et baby boy, de 4 à 7 ans - Petite miss et petit boy, de 8 à 11 ans - Miss junior et boy junior de 12 à 16 ans À tous les candidats, il sera demandée une prestation (chant ou chorégraphie) pour permettre au jury de les départager.

Cette manifestation est organisée par l'union des commerçants et la municipalité. Elle rencontre toujours du succès. L'an passé, quarante-quatre candidats ont contribué à la réalisation d'un très beau spectacle. •

Inscriptions Tél : 06 04 50 00 69 ou miss.osartis@yahoo.fr

« Nous avions déjà invité le président de l'UDAF 62, Jean-Pierre Moreau, lors d'un conseil communautaire. Il nous avait alors expliqué le champ de compétences et les domaines d'intervention de cette association », explique avant de parapher le document, Pierre Georget, président d'Osartis et maire de Vitry-en-Artois. De cette audition est apparue la nécessité de créer des permanences sur le territoire. Si Vitry-en-Artois et Biache-Saint-Vaast ouvrent le bal, toutes les communes urbaines ou rurales peuvent se porter volontaires. « Dans nos mairies, nous avons parfois des difficultés à bien orienter des personnes qui viennent se confier sur leurs problèmes personnels. Aller à la permanence du conciliateur de justice est une chose se rendre celle de l'UDAF en est une autre », poursuivent de concert Pierre Georget et Michel Housau, vice-président d'Osartis en charge de l'action sociale et maire de Biache-Saint-Vaast.

« La volonté de l'UDAF est de venir sur les territoires pour être au plus proche des populations et leur éviter des déplacements sur Arras par exemple. Alors qu'on a tendance à fermer des administrations en milieu rural, nous renforçons cette proximité », insiste le président, Jean-Pierre Moreau. À ce jour, on compte dix-neuf points d'accueil dans le département « La médiation familiale est à la fois du droit et de la psychologie. On y vient parler de toutes les notions de famille : les conflits hors séparation, les violences verbales ou physiques, la difficulté d'un rapport avec un jeune adulte », poursuit Myriam Morange, responsable du service et médiatrice familiale de profession, venue avec sa collègue Brigitte Vittu. On peut se rendre à une permanence pour parler des difficultés de communication avec ses enfants, ses parents, des tensions qui peuvent exister avec les grands-parents... « Toutes les réponses ne peuvent pas venir de la justice, alors il fallait trouver autre chose. » D'où la création d'un espace neutre avec écoute confidentielle et tiers impartial, pour reprendre les termes de la plaquette. Mais avoir recours à la médiation familiale peut aussi se faire dans un cadre imposé par la justice.

La médiation est même devenue systématique dans les requêtes de divorce. On parle alors de double convocation : devant le juge des affaires familiales (le JAF), et devant un organisme de médiation au plus proche du domicile. D'où la nécessité pour l'UDAF d'être au plus proche des habitants. C'est la raison pour laquelle des démarches ont été entreprises avec d'autres communautés de communes. Une autre permanence devrait être mise en place à Audruicq.

Tout n'est pas gratuit ! C

hose importante à savoir, le recours à la médiation avec l'Union départementale des associations familiales n'est pas entièrement gratuit.

Les entretiens d'informations et les injonctions judiciaires sont gratuites, mais les consultations individuelles, conjugales, parentales et familiales sont payantes. Le minimum demandé sera de 2 E par heure pour les personnes aux revenus les plus faibles (celles touchant le RSA de base).

Le montant est progressif en fonction des revenus : il peut ainsi être demandé un maximum de 131 E pour les personnes ayant un revenu supérieur à 5 300 E. • E. C.

UDAF 62, service de médiation familiale 16, boulevard Carnot 62000 Arras.

Accueil téléphoniqueet prise de rendez-vous au Tél : 03 21 71 21 55.

Mail : mediationfamiliale@wanadoo.fr Permanences à Biache, le deuxième vendredi du mois (Maison des sociétés), de 9 h à 12 h à Vitry, le quatrième vendredi du mois (mairie), de 9 h à 12 h.

Martial Stienne, conseiller général communiste depuis 1979, a été réélu, hier soir. Il repart pour trois ans dans les travées de l'hôtel du Département. Il l'emporte avec 66,31 % des suffrages sur le candidat FN Dominique Denghin... Quant à lui crédité de 33,68 % des voix. Un score impressionnant. D'autant que Dominique Denghin, inconnu Héninois, réalise de beaux scores sur des communes importantes : 31 % des suffrages exprimés à Brebières, 37 % à Vitry-en-Artois... Martial Stienne, d'abord « très content » de se voir renouveler la confiance des électeurs, analyse : « Le FN continue de progresser, c'est inquiétant. On s'attendait à une participation plus forte au second tour. Mais non. » Avec 45 % des suffrages exprimés, moins d'un électeur sur deux a choisi de faire peser sa voix. « Il y a un ras-le-bol, tant de la politique de la droite que de la gauche actuelle. À quelque mois des présidentielles, il est grand temps d'élaborer un programme de l'ensemble de la gauche », poursuit l'élu, Et lui de déplorer, au niveau cantonal, que certains (mauvais) perdants n'aient pas joué le jeu des appels au vote pour le second tour.